Google passera à 100 % d’électricité renouvelable en 2017



Anton Kunin
07/12/2016

Le géant du numérique annonce passer aux sources renouvelables pour l’ensemble de sa consommation énergétique.


Une consommation importante

Gmail, YouTube, Google Play... Pour faire tourner tous ces services, leur propriétaire utilise énormément d’électricité. La consommation énergétique de Google serait comparable à celle d’une grande ville américaine comme San Francisco. A en croire les calculs de la Global E-sustainability initiative, les sociétés du numérique sont responsables de 2 % des émissions de CO2 dans le monde, soit quasiment autant que le transport aérien. L’enjeu est donc de taille, au point que la mise en oeuvre de cette transition, prévue pour 2025, a été avancée à 2017.

L'effet de volume

L’objectif du 100 % renouvelable avait été fixe en 2012. C’est alors que Google a entamé le processus de négociation avec les fournisseurs d’énergie solaire et éolienne. La particularité du coût de ces énergies réside dans le fait que l’installation de panneaux solaires et d’éoliennes a besoin d’être amortie. De ce fait, dans un premier temps, ce coût est répercuté sur le prix de l’énergie qu’ils produisent. Google, en revanche, est un grand client : compte tenu des volumes consommés, les installations peuvent être amorties rapidement. 
« À chaque fois que vous doublez votre consommation, vous réduisez le coût de l’énergie solaire de 20 %. Dans l’éolien, le gain est de 10 à 12 % », a expliqué Jonathan Koomey, professeur à l’École de la terre, de l’énergie est des sciences environnementales à l’Université de Standford, à nos confrères du New York Times. Ainsi, sur le plan financier, Google est gagnant.

Les autres s'y préparent

La démarche de Google s’inscrit dans un effort plus large des grandes sociétés du numérique de privilégier les énergies renouvelables. Amazon, Facebook et Microsoft ont eux aussi des projets, plus ou moins avancés, dans ce domaine. Microsoft, qui espère prochainement passer lui aussi au 100 % renouvelable, a actuellement une politique de compensation carbone : les indemnités versées par Microsoft à ce titre servent à financer les dispositifs de réduction de rejets de CO2, y compris... les énergies renouvelables.