Fin des moteurs thermiques en 2035 : les eurodéputés votent à nouveau « oui »



Anton Kunin
14/02/2023

Dans un vote final le 14 février 2023, le Parlement européen a réitéré l’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique à compter de 2035. Pour entrer en vigueur, la mesure doit encore être approuvée par le Conseil de l’Union européenne.


Les camions échapperont à l’injonction du tout-électrique

La perspective de l’interdiction de la vente de véhicules à moteur thermique à l’horizon 2035 se fait de plus en plus réelle. Le 14 février 2023, une majorité de députés européens ont donné leur « oui » à cette nouvelle obligation pour les constructeurs automobiles. Ainsi, à compter de 2035, les seules voitures neuves et les seuls véhicules utilitaires légers neufs que les concessionnaires pourront vendre seront des modèles électriques. (Cela sous-entend également l’interdiction de vente de modèles hybrides.) Les camions, eux, échapperont à cette injonction du tout-électrique, mais leurs émissions de CO2 devront être réduites de 90% d’ici 2040. Quant aux bus, ce marché devra faire sa mue plus tôt encore, à l’horizon 2030.

Le texte voté par les eurodéputés appelle aussi la création d’une méthodologie pour l’évaluation des émissions de CO2 des voitures et utilitaires nouvellement mis sur le marché. Un rapport sera produit tous les deux ans afin de suivre la décarbonisation du transport routier en Europe. Cela, parce que le texte fixe l’objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’Union européenne d’au moins 55% d’ici 2030, par rapport à 2021. Les voitures nouvellement mises sur le marché devront émettre 55% de moins, et les camionnettes nouvellement mises sur le marché 50% de moins.

Les constructeurs automobiles affichent déjà des objectifs conformes à la future directive

L’échéance de 2035 et les objectifs associés avaient été proposés par la Commission européenne en juillet 2021. Le texte a ensuite fait l’objet de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne (en d’autres mots, les représentants des États membres), avant de déboucher sur un consensus en octobre 2022. Le Parlement ayant apporté quelques touches finales à l’ultime version votée le 14 février 2023, le Conseil devra encore approuver le texte voté avant qu’il ne devienne une directive.

Dès les premières annonces en 2021, les constructeurs automobiles se sont dépêchés d’annoncer leurs projets de mise en conformité avec les nouvelles obligations. Renault et Peugeot ont ainsi annoncé qu’ils ne commercialiseraient plus de modèles thermiques en Europe à l’horizon 2030. Volkswagen, pour sa part, ambitionne de réduire ses émissions de CO2 de 40% d’ici 2030, comparé aux niveaux de 2018 et mettra fin à la fabrication de véhicules thermiques d’ici 2033.