Facebook concentre ses efforts sur le mobile en concurrençant SnapChat



19/05/2014

Le réseau social le plus utilisé du monde, Facebook, est depuis ces dernières années en train de changer sa stratégie. En phase avec les habitudes de consommation des hyper-connectés, c’est sur le mobile que se concentrent tous les efforts du groupe. Mark Zuckerberg veut donc tenter de concurrencer une application à succès, SnapChat, qu’il a déjà essayé de racheter, en vain.


L’adoption massive des smartphones permet aux grands groupes de multiplier les services proposés à leurs utilisateurs. C’est le cas de Facebook, avec plus ou moins de succès. Notamment, là où le groupe n’a pas réussi à s’imposer par le passé c’est dans les photographies qui s’autodétruisent, principe dans lequel le leader incontesté est SnapChat.

Mark Zuckerberg avait même tenté, en novembre 2013, de racheter la start-up et avait mis sur la table 3 milliards de dollars. Beaucoup, mais pas assez pour Evan Spiegel, fondateur de SnapChat, qui a simplement répondu « non » à la société basée à Menlo Park.

Loin de se décourager et consciente que le mobile est son avenir, les revenus de Facebook sur mobile ont atteint 59% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2014, en forte croissance depuis deux ans, Facebook a décidé de lancer sa propre application basée sur ce principe de l’autodestruction de photos. Elle aurait, selon les informations du Financial Times, commandité une nouvelle application à la société Creative Labs, baptisée pour l’instant « Slingshot ».

Ce n’est pas la première fois que Mark Zuckerberg se frotte à la question : en 2012 Facebook lançait « Poke », une pâle copie de SnapChat. Mais le succès n’a pas été au rendez-vous et en mai 2014 le service est interrompu.

Avec Slingshot, Facebook ne compte pas seulement concurrencer SnapChat mais redonner un peu de vie à son réseau. En 2013, Zuckerberg n’a pas pu faire autrement que d’admettre que les jeunes se désintéresseraient de Facebook. Or, ce sont les jeunes, et leur utilisation massive du smartphone, qui sont le futur du groupe. Facebook doit donc s’adapter aux nouvelles modes assez rapidement.