Banque d’Angleterre : une alerte institutionnelle face à la montée des risques de crise
Lors de son audition parlementaire, Andrew Bailey a détaillé les raisons de cette vigilance accrue. Selon lui, la Banque d’Angleterre « commence clairement à observer la réapparition de pratiques de titrisation et de fragmentation des prêts », semblables à celles qui avaient précédé la crise de 2008. « Nous commençons à voir revenir ce que l’on appelait autrefois la découpe et la tranchage des structures de prêts… et à ce moment-là, les signaux d’alarme commencent à retentir », a-t-il déclaré selon The Guardian.
Cette mise en garde intervient dans un contexte où plusieurs entreprises américaines du secteur du crédit automobile, notamment First Brands et Tricolor Auto Lender, ont récemment fait faillite. Pour le gouverneur, ces effondrements pourraient ne pas être des incidents isolés : « Ces cas sont-ils simplement particuliers, ou bien constituent-ils ce qu’on appelle “le canari dans la mine de charbon” ?… La question reste totalement ouverte », a-t-il souligné selon Reuters.
Ces propos illustrent une préoccupation grandissante : la multiplication de produits financiers complexes dans le crédit privé crée, selon la BoE, des vulnérabilités comparables à celles qui avaient déclenché la crise économique mondiale il y a dix-sept ans.
Cette mise en garde intervient dans un contexte où plusieurs entreprises américaines du secteur du crédit automobile, notamment First Brands et Tricolor Auto Lender, ont récemment fait faillite. Pour le gouverneur, ces effondrements pourraient ne pas être des incidents isolés : « Ces cas sont-ils simplement particuliers, ou bien constituent-ils ce qu’on appelle “le canari dans la mine de charbon” ?… La question reste totalement ouverte », a-t-il souligné selon Reuters.
Ces propos illustrent une préoccupation grandissante : la multiplication de produits financiers complexes dans le crédit privé crée, selon la BoE, des vulnérabilités comparables à celles qui avaient déclenché la crise économique mondiale il y a dix-sept ans.
Crédit privé : la nouvelle zone de fragilité du système
Le marché du private credit, longtemps perçu comme un secteur secondaire, est désormais au cœur des préoccupations. D’après Bloomberg, ce marché pèse près de 1,7 trillion de dollars aux États-Unis. À l’échelle mondiale, il représenterait environ 3 trillion de dollars d’actifs, selon The Guardian et pourrait atteindre 4,5 trillion $ d’ici 2030.
Ce segment non bancaire finance de plus en plus d’entreprises, mais échappe en grande partie à la régulation classique. Or, comme l’a rappelé Andrew Bailey, « le danger ne réside pas seulement dans la taille du marché, mais dans ses interconnexions ». Ces circuits parallèles lient les investisseurs institutionnels aux fonds de crédit spécialisés, rendant le système plus exposé à un effet domino.
La Banque d’Angleterre redoute que la combinaison de taux d’intérêt élevés, de leviers excessifs et de transparence limitée fasse ressurgir une crise économique d’origine financière. D’autant que, selon le Financial Times, les banques britanniques et européennes ont accru leur exposition indirecte au crédit privé via des fonds communs et des produits dérivés. Pour prévenir tout risque systémique, la BoE prépare un exercice de résistance (« stress test ») visant à mesurer la solidité des banques, fonds de pension et compagnies d’assurance face à un choc de liquidité. Cette évaluation sera la plus large menée depuis la pandémie.
Ce segment non bancaire finance de plus en plus d’entreprises, mais échappe en grande partie à la régulation classique. Or, comme l’a rappelé Andrew Bailey, « le danger ne réside pas seulement dans la taille du marché, mais dans ses interconnexions ». Ces circuits parallèles lient les investisseurs institutionnels aux fonds de crédit spécialisés, rendant le système plus exposé à un effet domino.
La Banque d’Angleterre redoute que la combinaison de taux d’intérêt élevés, de leviers excessifs et de transparence limitée fasse ressurgir une crise économique d’origine financière. D’autant que, selon le Financial Times, les banques britanniques et européennes ont accru leur exposition indirecte au crédit privé via des fonds communs et des produits dérivés. Pour prévenir tout risque systémique, la BoE prépare un exercice de résistance (« stress test ») visant à mesurer la solidité des banques, fonds de pension et compagnies d’assurance face à un choc de liquidité. Cette évaluation sera la plus large menée depuis la pandémie.