Iliad avait en effet proposé de racheter 5§,6 % de T-Mobile US, via un financement monté auprès de BNP Paribas et HSBC. Une offre à 15 milliards de dollars, soit 11,2 milliards d’euros, mais qui ne semble pas séduire l’opérateur historique allemand, Deutsche Telekom.
Une première déconvenue pour Xavier Niel qui avait pourtant l’ambition de jouer une course de vitesse. Iliad venait en effet défier sur son propre terrain l’opérateur américain Sprint, et sa maison-mère japonaise Softbank, qui ambitionnaient eux aussi de mettre la main sur T-Mobile, détenu à 40 % par Deutsche Telekom.
Au vu des déclarations de Deutsche Telekom, l’affaire semble pliée pour Xavier Niel, à moins que ce dernier ne surenchérisse ou monte un projet plus sérieux. « Cette offre n’est pas assez sérieuse pour se démarquer de celle de Sprint et Softbank » précise une source chez Deutsche Telekom, contactée par l’agence de presse Reuters. Pas assez sérieuse et surtout moins alléchante, vu que le tandem Sprint-Softbank est prêt à offrir 32 milliards de dollars.
Le patron de Free en profite pour revenir sur les nombreuses attaques survenues contre lui depuis l'annonce, sur Twitter, des tarifs 4G de Free, qui battent de très loin ceux proposés par ses concurrents.
Arnaud Montebourg tout d'abord. Le premier à avoir réagi à l'annonce de Xavier Niel. "Il se fait abuser par les trois autres acteurs du marché. Les trois opérateurs historiques ont payé 3,9 milliards d'euros de dividendes en 2013. On dit que Bouygues Télécom va mal mais Bouygues a versé 500 millions d'euros de dividendes. Chez Free, c'était 21 millions" déclare notamment le patron de Free dans les colonnes du Journal du Dimanche.
Autre point développé par Xavier Niel, "les gens qui nous critiquent n'ont pas de problème à payer ou se faire offrir par leur entreprise un forfait à 100 euros par moi. Free s'adresse aux 99 % des Français qui gagnent moins de 3 000 euros et pour qui chaque euro compte". Voici qui est envoyé.
Xavier Niel en profite également pour se jeter quelques fleurs. "Personne n'est malheureux dans les télécoms. Les opérateurs dégagent entre 20 et 40 % de marge ! Le secteur a investi 9 milliards d'euros en 2012, du jamais-vu. Croyez-vous qu'on aurait la 4G aujourd'hui sans Free ? Sûrement pas. La concurrence pousse à investir et à innover pour se différencier." ajoute le patron de Free.
Enfin, le patron d'Iliad, la maison mère de Free, profite de cette interview pour remettre en place Stéphane Richard, le patron d'Orange, qui avait notamment déclaré que la 4G de Free, "c'est du vent". "Stéphane Richard est encore jeune dans le métier. La 4G, c'est du haut débit sur le mobile. Pour avoir cette vitesse de téléchargement au-dessus de 80 mégabits, Free a 700 antennes, contre 530 pour Bouygues Télécom. Pour SFR c'est 724."