Le ministre de l’Economie et de l’Industrie a validé mercredi 5 novembre le projet de rachat de la branche énergie d’Alstom par General Electric. Une décision nécessaire pour valider l’opération, décidée il y a quelques mois entre les deux géants de l’industrie.
Le gouvernement, via Emmanuel Macron, a estimé que ce rachat constituait un « projet d’investissement en France avec Alstom, et la constitution d’une alliance industrielle entre les deux groupes dans le secteur de l’énergie », comme le précise le communiqué du ministère de l’Economie et de l’Industrie.
En mai dernier, alors que d’autres groupes comme Siemen ou Mitsubishi Heavy Industries se disputaient la branche énergie d’Alstom, le gouvernement avait validé un décret élargissant à l’énergie et aux transports son veto en cas de volonté de rachat d’une activité française par un groupe étranger.
General Electric a prévu de racheter le secteur énergie d’Alstom, pour 12,35 milliards d’euros. Un secteur qui représentait jusqu’alors 70 % du chiffre d’affaires du groupe industriel français. Dans le même temps, Alstom doit également racheter l’activité de signalisation ferroviaire de General Electric, pour renforcer son activité transport, secteur sur lequel l’industriel veut se concentrer à l’avenir.
Il aura fallu tout un été pour aboutir à cet accord. General Electric, conglomérat américain qu’on ne présente plus, a ainsi annoncé avoir signé un accord définitif avec Electrolux, le spécialiste du secteur, mentionnant de lui céder tout son gros électroménager pour 3,3 milliards de dollars. Cette transaction permet à GE de réaliser une petite plus-value comprise entre 0,05 et 0,07 dollar par action.
Les deux groupes espèrent pouvoir boucler l’affaire en 2015. L’accord marque une nouvelle étape dans la métamorphose de General Electric, qui souhaite désormais se concentrer sur les métiers industriels à fort potentiel. Pour autant la marque General Electric ne sera pas effacée de sitôt des portes de réfrigérateurs, en effet, l’accord prévoit qu’Electrolux pourra continuer à exploiter la marque GE sur le secteur.
L’accord était en route depuis quelques temps mais le montant évoqué lundi est bien supérieur à celui annoncé jusqu’ici, puisqu’on faisait état d’une somme de deux milliards de dollars. Electrolux a néanmoins réussi à évincer son principal concurrent dans ce rachat, une jeune société américaine spécialisée dans les produits de grande consommation, Quirky.