Les choses vont de mal en pis pour la compagnie maritime marseillaise. La direction de l’entreprise a présenté mardi 7 octobre son plan de restructuration, qui prévoit notamment la suppression d’environ 1 000 postes. L’idée est de remodeler la compagnie, en difficulté, en vue d’un « nouveau schéma d’exploitation ».
Une refonte poussée avant tout par le contentieux européen puisque la Commission européenne a demandé à la SNCM de rembourser l’intégralité des subventions d’Etat qu’elle aurait reçues, des subventions jugées illégales. Problème, un tel remboursement pousse la compagnie maritime dans ses retranchements, alors qu’elle traverse au même moment une passe difficile.
« Sous prétexte du contentieux européen, la direction a présenté un schéma d’exploitation avec 800 à 1000 emplois supprimés, et aucune garantie pour le personnel restant » a précisé le représentant CGT des marins de la compagnie. Reste que le chiffre avancé est différent si l’on en croit la CFE-CGC, qui parle quant à elle de 750 à 800 emplois.
Pour l’heure, une réunion est programmée pour le 28 octobre prochain, dans le cadre de la médiation organisée entre la compagnie maritime, et son actionnaire Transdev, soutenu par l’Etat. Ces deux derniers souhaitent un redressement judiciaire, qui serait pour eux la seule manière de s’affranchir de la condamnation de Bruxelles.
Renault augmente sa production sur le sol national. Et compte bien embaucher pour tenir ses objectifs. Telles sont les déclarations de son PDG, Carlos Ghosn, lundi 15 septembre, au micro d’Europe 1. « Il y aura des embauches, forcément, parce que vous ne pouvez pas produire 710 000 voitures avec le même nombre de personnes »a-t-il déclaré à ce sujet.
Sans révéler le nombre exact d’emploi qu’il va créer, Carlos Ghosn est formel. La production automobile de Renault va augmenter, et sa masse salariale également. Les 710 000 véhicules ne sortent pas de nulle part, ils sont le fruit d’un accord de compétitivité signé avec les syndicats l’an dernier, prévoyant le maintien de ses cinq sites industriels sur le sol national.
Interrogé plus largement sur la compétitivité en France, le PDG de Renault a évoqué des mesures qui « vont dans le bon sens », citant notamment le CICE et le pacte de responsabilité. Sur un autre plan, Carlos Ghosn s’est voulu rassurant sur la santé du marché automobile européen, alors que celui repart timidement. « Nous devrions avoir une récupération lente, mais systématique ».
La justice américaine a refusé de classer la plainte. La banque britannique Northern Rock accuse la Société Générale de l’avoir trompé sur la qualité d’actifs qu’elle lui a vendus, et qui se sont révélés toxiques puisqu’il s’agit de prêts immobiliers à risque, les fameux subprime qui ont précipité la crise de 2008.
Le refus de classer une telle plainte, ouvre, de fait, la voie pour un procès qui risque d’être aussi médiatique que celui contre BNP-Paribas. Et la sentence pourrait être lourde pour la Société Générale. Le juge new-yorkais chargé d’instruire l’affaire estime de plus qu’il dispose d’assez d’éléments pour attaquer la banque française, pour fraude.
Le procès n’aura pourtant pas lieu avant 2015. Pour l’instant, l’avocat de Northern Rock réclame à la Société Générale la somme de 34 millions de dollars, soit environ 25 millions d’euros. On est certes loin de l’amende infligée par les Etats-Unis à BNP-Paribas, qui a atteint 8,8 milliards de dollars, soit 6,45 milliards d’euros.
La Société Générale a toutefois l’opportunité de faire comme BNP Paribas, c’est-à-dire d’éviter un procès en payant une somme, à l’amiable à Northern Rock. La banque française s’est toujours défendue de telles accusations, estimant que les pertes essuyées par l’institution bancaire britannique étaient liées à l’effondrement du marché immobilier américain.