Carnets de l'Economie

​La fusion EDF – Areva divise le gouvernement




10/03/2015

Les résultats plus que décevants, voire inquiétants, qu'a publié Areva pour l'exercice 2014 ont entraîné diverses réactions. Mais la réaction la plus marquante a été celle du gouvernement face à la demande quasi explicite d'une fusion entre l'énergéticien nucléaire Areva et l'énergéticien public EDF demandée par Areva elle-même. Au gouvernement, les avis divergent... et la communication aussi.


Shutterstock/economiematin
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Areva a perdu en 2014 4,8 milliards d'euros à cause de retards sur les chantiers, de dévaluations d'actifs et de pertes structurelles. De quoi inquiéter le géant du nucléaire et le gouvernement français. Du coup, le gouvernement se mobilise pour sauver le groupe mais il ne sait aps trop comment faire.

Ségolène Royal a été la première à s'exprimer sur le sujet : la ministre de l'2cologie a déclaré lundi 9 mars 2015 que la possibilité d'une fusion entre EDF et Areva n'était pas à exclure. Bonne nouvelle pour Areva, moins pour EDF : en Bourse le titre a chuté dans la foulée de 2,8%.

Ce mardi 10 mars 2015 c'est toutefois un autre discours que tient le gouvernement par la voix du ministre de l'Economie, Emmanuel Macron. Il n'est pas question de fusionner les deux entités. Il peut néanmoins y avoir "un rapprochement sur le plan commercial, sur le plan opérationnel et industriel".

Pour lui, c'est simple : "ce n'est pas Edf qui va redresser Areva". Le ministre pense que " c'est une plus grande cohérence de la filière nucléaire qui permettra demain à EDF et Areva d'être plus fort. C'est ce à quoi nous travaillons".

Il espère qu'Areva et EDF pourront se rapprocher sur la question commerciale de l'export des réacteurs nucléaire ainsi que sur le plan du nucléaire en France. Une demande étonnante quand on sait que la part du nucléaire dans le mix énergétique de l'Hexagone doit fortement baisser dans les années à venir.










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