Carnets de l'Economie

JP Morgan ne veut plus des acteurs porno comme clients




06/05/2014

Est-ce une question d’imagine envers ses autres clients ou est-ce que l’institut bancaire américain fait preuve de conservatisme ? La question n’est pas tranchée mais en tout cas les faits sont là : JP Morgan Chase aurait décidé de ne plus accepter les acteurs de films pornographiques comme clients. Une décision étonnante qui fit rager les réseaux sociaux.


(c) Shutterstock/economiematin
(c) Shutterstock/economiematin
La décision a été surprenante et surtout inattendue. De manière totalement unilatérale et sans avoir prévenu les clients concernés, JP Morgan Chase a commencé à envoyer des lettres à ses clients dont l’activité principale sont les films pornographiques et annonçant la fermeture quasiment sans sommation de leur compte courant. D’un jour à l’autre les stars et starlettes des films pour adultes ont dû se trouver une nouvelle banque.

Un désagrément somme toute limité mais qui n’a guère plu sur les réseaux sociaux. Internet étant à 90% ou presque composé de pornographie, sur Twitter les réactions face à cette décision de JP Morgan ne se sont pas faites attendre. Et les appels au boycott ne manquent pas.

Mais ce qui est plus étonnant c’est l’absence de commentaires de la part de JP Morgan Chase sur cette affaire. Ni la presse américaine ni même les clients n’ont reçu d’explications concernant cette décision. En attendant, sur Twitter, entre deux appels au boycott il y a des propositions intéressantes. Comme celle de créer un institut bancaire spécial pour le milieu du porno dont le chiffre d’affaires dépasse désormais le milliard de dollars par an et est en pleine croissance.

Une décision que la banque semble avoir prise pour des questions d’image alors qu’elle a récemment conclu un accord à l’amiable pour une somme record de près de 13 milliards de dollars pour ses responsabilités dans la crise des subprimes et que son nom est encore associé à celui de Bernie Madoff dont le système de fraude a fait disparaître pas moins de 65 milliards de dollars des comptes des épargnants.