Carnets de l'Economie

Google l’assure : l’entreprise paie ses impôts




Aurélien Delacroix
17/07/2016

Google est depuis quelques années dans le collimateur des pays de l’Union européenne pour ses pratiques d’optimisation fiscale. L’entreprise, qui génère des dizaines de milliards de dollars de chiffres d’affaires chaque année, paie pourtant très peu d’impôts.


Et cela commence à sérieusement agacer les services fiscaux de plusieurs États membres de l’UE. En France, les locaux des bureaux parisiens ont été perquisitionnés en mai ; puis, le mois suivant, c’était au tour des locaux madrilènes de Google de recevoir la visite du fisc espagnol. Le tout dans le cadre de fort soupçons de pratiques fiscales douteuses.

Sundar Pichai, le PDG de Google, a tenu à remettre les pendules à l’heure dans le quotidien allemand Die Zeit. La multinationale américaine se situe, d’après lui, dans le « champ d’action du droit fiscal international ». « Globalement », ajoute-t-il, « nous payons nos impôts de manière analogue à la moyenne du taux d'imposition dans l'OCDE. En fonction de la structure du droit fiscal existant, la plupart des entreprises payent la plus grande partie de leurs impôts dans leur pays d'origine ».

Google se conformera aux futures lois développant un système fiscal global, si jamais les politiques voulaient aller jusque-là. Mais en ont-ils réellement le pouvoir ? D’ici là, et en attendant que des dispositions soient prises dans les États où Google pratique son activité, le moteur de recherche va sans doute continuer à exploiter les failles dans le droit fiscal. 


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